Colloque Pour une histoire critique et citoyenne. Le cas de l’histoire franco-algérienne - Ecole normale supérieure Lettres et sciences humaines (20-22 juin 2006)
Lire la présentation de de l’ouvrage Pour une histoire franco-algérienne. En finir avec les pressions officielles et les lobbies de mémoire - Sous la direction de Frédéric Abécassis et Gilbert Meynier, Editions La Découverte, Ecole normale supérieure Lettres et sciences humaines, Paris, avril 2008
L’histoire de l’Algérie coloniale suscite toujours des débats passionnés. La sanglante guerre d’indépendance algérienne (1954-1962) explique cette passion, qu’on ne retrouve pas pour les autres ex-colonies françaises : les mémoires blessées de ses acteurs militaires français, pieds-noirs, harkis, combattants du FLN... se bousculent encore dans un affrontement d’histoires souvent mythifiées, voire mystifiées, de part et d’autre de la Méditerranée. Comment en finir avec ce passé franco-algérien qui divise, comment construire enfin une histoire partagée pour affronter sereinement un présent où ses traces sont si prégnantes ? Par le travail des historiens indépendants, loin des histoires d’États, qu’il s’agisse de la reconnaissance du « rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord » affirmée en France par la loi du 23 février 2005 (disposition heureusement abrogée) ou du discours officiel algérien stigmatisant la « politique génocidaire de la France en Algérie ».
Telle est la conviction qui a animé les organisateurs du colloque organisé à l’Ecole normale supérieure lettres et sciences humaines en juin 2006 : « Pour une histoire critique et citoyenne au-delà des pressions officielles et des lobbies de mémoire : le cas de l’histoire franco-algérienne. » Ce livre restitue, pour les non-spécialistes, une synthèse accessible des quelque soixante-quinze communications à ce colloque d’historiens français, algériens et d’autres pays.
On y découvrira la formidable richesse des savoirs accumulés depuis des décennies, mais surtout dans les dernières années, sur l’histoire de l’Algérie coloniale, dans toutes ses dimensions : politiques et sociales, économiques et militaires, culturelles et religieuses. En bref, une remarquable défense et illustration du métier d’historien, de l’autonomie des chercheurs et des enseignants, en même temps que de la fonction sociale et éducative de l’historien.
Lire la présentation de l’ouvrage La France et l’Algérie : leçons d’histoire. De l’école en situation coloniale à l’enseignement du fait colonial - Sous la direction de Frédéric Abécassis, Gilles Boyer, Benoît Falaize, Gilbert Meynier et Michelle Zancarini-Fournel, Institut National de Recherche Pédagogique, Collection Education, Histoire, Mémoire, Lyon 2007.
Fruit d’une partie des réflexions engagées à l’occasion du colloque organisé par l’ENS LSH en juin 2006, cet ouvrage entend faire l’état des travaux sur les questions scolaires au coeur de l’histoire des relations franco-algériennes de 1830 à nos jours.